Tech et Médias

Comment construire et promouvoir une véritable identité numérique tchadienne?

En marge du Forum sur les Noms de Domaine (DNS) qui se tiendra les 17 et 18 Décembre 2019 au Radisson Blu, N’Djamena (Tchad), je choisis de réaliser cet article qui traite finalement de la question de l’identité numérique.
Pourquoi un forum DNS?

Ce forum organisé par l’Agence de Développement des TIC (ADETIC) aura pour objectif principal de démocratiser, promouvoir et rendre accessible officiellement le nom de domaine « .td »: un premier pas vers cette quête d’identité numérique. Au-delà de ça, les organisateurs souhaitent également présenter les opportunités en matière de TIC à la population mais également d’accroître la création de contenu web pour le Tchad.

On se rend de plus en plus compte qu’il est primordial pour le Tchad, de réussir à se créer une réputation en ligne qui brise celle des tabous autour de son image. Le Tchad, ce pays d’Afrique central est encore vu, d’un oeil externe comme un pays à risque et où la moindre opportunité ne pourrait voir le jour. Et il y va de la responsabilité de tout un chacun de veiller à construire une réputation solide et vraie. Pour cela, rien de tel qu’une véritable identité numérique.

Identité numérique, Késaco?

L’identité numérique, par définition, va désigner l’ensemble des traces numériques qu’une personne ou un collectif laisse sur Internet. C’est en réalité l’image que vous allez renvoyer sur internet. Cela peut-être un Pseudo, un nom, des images, une adresse IP, des commentaires…..
Toutes ces informations, laissées au fil des navigations, sont collectées par les moteurs de recherche, comme Google, et sont rendues public.
Cette identité virtuelle que nous créons se fait à travers les réseaux sociaux, un site internet, un blog. Mais ces données, qui se retrouvent à la portée de tous, constituent un risque permanent pour les utilisateurs et pour la protection de leur vie privée

Et pour ce qui est du Tchad, sa réputation n’est malheureusement pas encore au beau fixe, et ce malgré les nombreux efforts fournis par ces jeunes qui ont décidé de promouvoir le Tchad autrement.

Aujourd’hui, les tchadiens sont les premiers ambassadeurs de leur pays, d’où qu’ils soient. Et c’est à eux de raconter l’histoire de leur pays, par leurs vécus et par leurs expériences. Nul ne pourra mieux parler du Tchad que les Tchadiens eux-mêmes. Mais encore faudrait-il savoir bien le faire car de nos jours les traces que nous laissons sur Internet sont très difficiles à effacer. C’est pour cette raison qu’il est préférable de bien réfléchir avant de laisser une trace numérique afin d’éviter toutes les conséquences négatives d’une mauvaise e-reputation.

Sandrine NAGUERTIGA

Ironie du sort ou pure hasard, le Chef de l’Etat du Tchad, Idriss Deby Itno, avait fait réagir la toile suite à un de ces discours où il évoquait la question de l’utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes. Je cite:

« Je m’adresse particulièrement à la jeunesse, génération des années 90 et 2000 qui n’a pas vécu les affres de la guerre, vous utilisez mal les réseaux sociaux.
La culture du communautarisme à votre âge déjà, c’est une bombe que vous préparez pour votre avenir, faites très attention. L’homme intelligent qui a créé cet outil a créé un outil de communication pour la culture des valeurs mais pas pour la culture de la haine comme vous le faites actuellement. Arrêtez s’il vous plait, c’est du poison que vous êtes entrain d’injecter chaque jour dans votre vie et dans votre avenir »,

Aujourd’hui, on se rend compte qu’il est plus que l’utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes reste une question cruciale et à la fois stratégique puisqu’elle préoccupe les plus grandes instances.
Bon nombre de personnes, d’experts appellent à une utilisation plus responsable des réseaux sociaux en ligne.

Je vous invite à lire un article rédigé par un confrère blogueur, Annadjib Ramadane, qui explicite mieux ce phénomène:

Portez la voix de ces personnes qui n’ont pas forcement la possibilité de le faire. L’identité numérique du Tchad est une affaire de tous et devrait tous nous préoccuper. Sachons laisser des traces bénéfiques et utiles pour l’avenir puisqu’au final si on veut donner envie au monde entier de s’intéresser à notre pays et à ce qui se passe de l’intérieur, on doit être capable d’utiliser de manière responsable Internet et ce qui le compose.

Hello, Je suis Sandrine, Blogueuse et Consultante dans les TIC, je me définis comme une "Afroptimiste" qui a choisi de voir l'Afrique sous son meilleur angle. Globe-trotteuse, je partage dans ce blog tout ce qui m'anime et qui se rapproche de mes centres d'intérêts. Bonne découverte :-)